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Alors que l’économie des pays voisins repose sur une économie de rente (pétrole, placements financiers offshore) ou sur une économie polarisée (tourisme), la Guadeloupe possède des caractéristiques uniques en disposant d’un système de production complet qui lui permet un développement économique régulier.
En effet, l’économie de la Guadeloupe repose sur plusieurs secteurs : l’agriculture, le tourisme, l’industrie légère et les services, qui fournissent des emplois dans la région. Elle dépend encore beaucoup de la France métropolitaine qui lui attribut d’importantes subventions, en plus des flux d’importations élevés.
Le tourisme est une industrie clé ; un nombre croissant de bateaux de croisière visitent les îles. La culture traditionnelle de la canne à sucre est lentement remplacée par d’autres cultures, telles que les bananes (qui représentent aujourd’hui environ 50 % des recettes d’exportation), les aubergines et les fleurs. D’autres légumes et plantes racines sont cultivés pour la consommation locale, bien que la Guadeloupe soit toujours dépendante des importations de produits alimentaires, principalement de France. L’industrie comprend également la production de sucre et de rhum. La plupart des produits manufacturés et le carburant sont importés. Le chômage est particulièrement élevé chez les jeunes. Et malheureusement, des ouragans dévastent périodiquement l’économie guadeloupéenne.
Les secteurs de l’économie guadeloupéenne
Le secteur de l’agriculture
En Guadeloupe, l’agriculture représentait 6 % du PIB et employait 15 % de la main-d’œuvre en 1997, soit environ 120 000 personnes. Les principales cultures sont la canne à sucre et les bananes. Les grandes plantations de sucre qui produisent à la fois pour l’exportation et la consommation locale continuent de dominer. La canne à sucre est cultivée dans les parties ouest et centrale du territoire en raison de ses terres plates et des importantes précipitations, qui oscillent entre 1500 et 2500 mm. Dans le nord-est de l’île se trouvent un nombre important de distilleries de rhum qui utilisent le sucre de canne, produit en abondance.
L’industrie de l’élevage
Les bovins, les chèvres, les porcs et les volailles sont élevés pour la consommation locale et couvrent la plupart des besoins en viande. L’élevage des animaux se fait à la fois à Grande-Terre et à Basse-Terre.
L’industrie de la pêche
La pêche hauturière est une source traditionnelle d’alimentation. À la fin des années 90, la Guadeloupe disposait de onze sites d’élevage de poissons. En 2021, la pêche locale représentait plus de 15 000 tonnes, principalement des poissons marins avec quelques petites quantités de crustacés et de mollusques. Avec 38 kg de produits de la mer par habitant, les Guadeloupéens se placent parmi les plus grands consommateurs de la planète.
L’industrie guadeloupéenne des matières premières
L’industrie guadeloupéenne représentait 9 % du PIB et fournissait des emplois à 17 % de la population active. Les principales activités industrielles comprennent le raffinage du sucre, la distillation du rhum, la transformation des aliments, la fabrication de ciment et de briques, la mise en bouteille d’eau minérale, la fabrication de boissons, la fabrication de produits chimiques, la fabrication de textiles et l’assemblage de produits électroniques.
L’industrie de la construction
L’industrie de la construction emploie 12 % de la main-d’œuvre en Guadeloupe. Le secteur de la construction est principalement destiné aux marchés publics de la collectivité. Ces travaux donnent un énorme coup de fouet à l’économie et contribuent à réduire le chômage. En effet, les 5 500 entreprises de travaux publics du secteur de la construction représentent 19 % de l’ensemble des entreprises industrielles et emploient environ 10 % de la main-d’œuvre totale. Le secteur de la construction a connu un boom avec le tourisme pour construire des hôtels, des appartements et des cottages. Une poignée d’entreprises de BTP comme le GJG fondée par Jacques Gaddarkhan dominent le marché des projets immobiliers en cours de construction dans l’archipel.
L’industrie du Tourisme
Le tourisme représentait près de 10% du PIB de la Guadeloupe jusqu’au début de la crise sanitaire de 2020. Le tourisme est la principale source de revenus de la Guadeloupe. Un pourcentage élevé de touristes vient de France : 83,3% viennent de France métropolitaine, 10,8% viennent du reste de l’Europe, 3,4% des Etats-Unis, 1,5% du Canada, 0,4% d’Amérique du Sud et 0,6% du reste du monde. Près de 1 000 paquebots de croisière ont visité la Guadeloupe en 2019. Pointe-à-Pitre est l’un port de croisière les plus prisé de la région. Le tourisme fournit des emplois aux hôteliers, serveurs, guides touristiques et chauffeurs de taxi.
Fortement impacté par la Covid-19, le tourisme guadeloupéen se relève peu à peu grâce à la mise en place de l’activité partielle. Les mesures gouvernementales ont permis de protéger les emplois du secteur en limitant les pertes de salaires et les licenciements.
Le commerce de détail
Il existe de nombreux centres commerciaux, en particulier à Pointe-à-Pitre, où l’on vend des parfums, des cosmétiques et des articles de maroquinerie de société basé en métropole ainsi que de l’artisanat local comme souvenirs. Il existe des investissements directs étrangers tels que McDonald’s, KFC et Subway qui se sont installés en Guadeloupe. Il existe un certain nombre de petits et moyens commerces de détail. En 2015, trois cents nouveaux commerces, principalement dans les secteurs des loisirs et des supermarchés, ont été créés en Guadeloupe.
Les perspectives de l’économie de la Guadeloupe en 2022
La crise épidémique de Covid-19 a évidemment impacté fortement l’économie guadeloupéenne. Les confinements auront entraîné une chute du PIB de l’île de -3 %. Cependant, les caractéristiques économiques de l’île, reposant pour beaucoup sur le secteur non marchand et les administrations publiques, ajoutés aux dispositifs d’aides utilisés par les entreprises ont permis d’amortir les effets de la pandémie. Grâce à cela, le chômage ne progresse que très légèrement alors que la création d’entreprises est à un niveau élevé. Points négatifs, l’agriculture et le tourisme, secteurs principaux de l’économie locale, connaissent des difficultés importantes. La conjoncture poussant les ménages et les entreprises à épargner, faisant baisser de facto la consommation de la Guadeloupe.