Ce faux sourire peut vous coûter cher

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Faux sourire
Faux sourire

Oh ce faux sourire et ces fausses émotions! Dans les professions où l’on doit cacher son irritation et faire semblant d’être trop joyeux, on est plus susceptible de boire de l’alcool après le travail. C’est ce que révèle une étude de la Penn State University et de l’University at Buffalo, publiée dans le Journal of Occupational Health Psychology.

Dans cette étude, les chercheurs ont examiné les habitudes de travail et de consommation d’alcool de 1 600 employés exerçant des professions en contact avec des clients, des patients ou des étudiants. Il s’agissait principalement d’employés des secteurs de la restauration, des soins de santé et de l’enseignement.

On a demandé aux participants dans quelle mesure ils supprimaient ou affichaient de fausses émotions au travail. Cela signifie qu’ils devaient afficher de faux sourire, faire semblant d’être plus heureux qu’ils ne l’étaient, ou réprimer des réactions négatives face au comportement négatif des clients ou des étudiants. On leur a également demandé combien et à quelle fréquence ils buvaient de l’alcool après le travail, ainsi que le degré d’autonomie dont ils disposaient dans leur travail.

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Derrière ce faux sourire, une auto-récompense par l’alcool !

Un homme qui boit de l'alcool
Un homme qui boit de l’alcool

Alicia Grandey, professeur de psychologie à la Penn State University aux États-Unis, qui est à l’origine de l’étude, a émis l’hypothèse que les travailleurs qui doivent contrôler ou réprimer leurs émotions devant les clients doivent faire preuve d’une grande maîtrise de soi, ce qui les empêche de réguler leur consommation d’alcool une fois la journée de travail terminée.

Il existe une corrélation évidente entre une consommation élevée d’alcool après les heures de travail et la suppression et l’imitation des émotions au travail. Ce phénomène était particulièrement évident chez les employés qui avaient de nombreux et brefs contacts avec les clients au travail, tels que les serveurs, les baristas et les personnes travaillant dans des centres d’appel.

Lorsque les contacts avec les clients duraient plus longtemps, comme chez les enseignants et les employés du secteur de la santé, la relation était plus faible.

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Afficher un faux sourire ; un comportement à la fois exigent et épuisant

Sourire
Sourire

Le fait d’afficher de fausses émotions était également moins problématique pour ceux qui le faisaient pour de bonnes raisons. Par exemple, pour les infirmières, puisqu’elles ont un objectif spécifique de réconforter ou de soigner le patient.

En comparaison, il est plus exigeant ou épuisant pour un serveur de sourire faussement à un client qu’il ne reverra peut-être jamais. Les infirmières ne sont pas non plus motivées par le désir de servir au mieux les intérêts du patient : elles font davantage abstraction de leurs émotions pour obtenir un gain financier sous la forme de pourboires.

Le fait d’avoir peu de direction et de contrôle au travail, avec peu d’impact sur leurs propres tâches, est également un facteur de renforcement de la consommation d’alcool après le travail.

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