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Traditionnellement, le développement des différents vaccins a pris un temps de 10 à 15 ans (plus dans certains cas pour étudier l’efficacité des vaccins, et d’autres non réalisés après des décennies de recherche) ; à quelques exceptions notables près : les vaccins contre la grippe pandémique H1N1 2009 et le vaccin contre Ebola, qui a pris environ 3 à 4 ans.
Cependant, en seulement un an, des vaccins pour le traitement du coronavirus Covid-19 sont disponibles, ce qui, étant un micro-organisme jusque-là inconnu, est une étape vraiment extraordinaire.
Depuis le 31 décembre 2019, date à laquelle les premiers cas du nouveau coronavirus Covid-19 ont été signalés en Chine, la course à un vaccin coronavirus efficace contre le virus ne s’est pas arrêtée. De plus, la vitesse à laquelle les premières doses du vaccin Covid sont obtenues a été un véritable jalon dans le monde scientifique.
Types de vaccins contre le covid en développement
Les scientifiques du monde entier développent de nombreux vaccins potentiels contre le coronavirus-19 en l’absence de médicament coronavirus.
Tous sont conçus pour apprendre au système immunitaire du corps à reconnaître et à bloquer en toute sécurité le virus qui cause Covid-19.
Comme l’explique l’Organisation mondiale de la santé (OMS), différents types de vaccins possibles contre le Covid-19 sont en cours de développement, notamment :
- Vaccins Covid à virus inactivé ou atténué : ils utilisent un virus préalablement inactivé ou atténué, de sorte qu’il ne provoque pas de maladie, mais génère tout de même une réponse immunitaire.
- Vaccins Covid à base de protéines : ils utilisent des fragments de protéines inoffensifs ou des structures protéiques qui imitent le virus qui cause le Covid-19, afin de générer une réponse immunitaire.
- Vaccins Covid avec des vecteurs viraux : ils utilisent un virus inoffensif génétiquement modifié qui ne peut pas provoquer de maladie, mais peut produire des protéines de coronavirus pour générer une réponse immunitaire sûre.
- Vaccins contre l’ARN et l’ADN de Covid – Une approche pionnière qui utilise de l’ARN ou de l’ADN génétiquement modifié pour générer une protéine qui, à elle seule, déclenche une réponse immunitaire.
Pour plus d’informations sur tous les vaccins Covid-19 en développement, consultez cette publication de l’OMS, qui est régulièrement mise à jour.
Délais, sécurité et approbation des vaccins Covid
À l’heure actuelle, comme le rapporte le ministère de la Santé, un grand effort est fait dans le monde pour accélérer le développement de vaccins qui protègent contre le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2).
Au cours du processus de développement du vaccin, en plus des recherches préalables en laboratoire, des essais cliniques doivent être menés pour déterminer leur innocuité et leur efficacité.
Pour parvenir à cette sécurité, l’OMS rappelle que les essais cliniques sont structurés en quatre phases et que toutes doivent être achevées correctement, mais elles peuvent coïncider dans le temps, surtout si un vaccin est nécessaire rapidement, comme c’est le cas actuel de la pandémie de Covid-19. .
Chaque phase a un objectif différent et aide les chercheurs à répondre à différentes questions. La fabrication d’un vaccin est un processus long et coûteux.
En Phase I : Le vaccin est administré pour la première fois à un petit groupe d’adultes volontaires sains (environ 10 à 50 personnes). Le but est de connaître l’innocuité du vaccin.
En Phase II : Le vaccin est administré à un plus grand nombre de personnes, entre 100 et 300. L’objectif est d’évaluer les effets secondaires les plus fréquents à court terme et d’analyser le type de réponse immunitaire générée par le vaccin. Ils servent également à établir la dose et le calendrier du vaccin, qui sera utilisé dans les essais de phase III.
En phase III : Le vaccin est administré à des milliers de personnes pour voir comment évolue la réponse immunitaire des personnes vaccinées par rapport à celles qui n’ont pas été vaccinées (groupe témoin), évaluant l’efficacité du vaccin. Tous les symptômes qui surviennent chez les personnes sont également étroitement surveillés afin de détecter d’éventuels effets indésirables.
En phase IV : Les vaccins continuent d’être évalués après leur autorisation et leur mise sur le marché. L’objectif est de continuer à collecter des informations pour renforcer sa sécurité et son efficacité, auprès d’un échantillon de personnes beaucoup plus large. Des effets indésirables peuvent apparaître dans cette phase qui n’ont pas été observés dans les phases précédentes, précisément parce qu’ils sont moins fréquents.
Pfizer et Moderna ; les plus connus en termes d’efficacité vaccins
Les vaccins Pfizer et Moderna sont les protagonistes de la campagne de vaccination puisqu’elle a touché la population de moins de 40 ans. En fait, ce sont les seuls sérums approuvés chez les mineurs et les plus avancés dans leur autorisation en troisième dose.
Ainsi, il convient de se souvenir de leur efficacité ou de leurs effets secondaires. Le délai entre les doses est de 21 jours pour Pfizer et de 28 jours pour Moderna.
Les vaccins Pfizer et Moderna, tous deux basés sur l’ARN messager, sont efficaces à 100 % contre le développement d’une maladie grave. Cependant, ni l’un ni l’autre n’empêche l’infection.
Par conséquent, les personnes vaccinées doivent continuer à respecter les mesures préventives telles que la distance de sécurité ou le masque.
Contre le développement des symptômes, l’efficacité de Pfizer est de 95 % et celle de Moderna est de 94,1 %. Cependant, cette efficacité tombe pour Pfizer à 88%, selon des études de Public Health England, en ce qui concerne la variante Delta.
Des recherches de la faculté de médecine de l’Université de Virginie aux États-Unis, récemment présentées, ont révélé que les niveaux d’anticorps chez les receveurs du vaccin de Moderna étaient légèrement plus élevés que chez les receveurs de Pfizer. La différence était principalement due aux taux d’anticorps chez les sujets relativement plus âgés.
Bon à savoir …
En plus des vaccins intramusculaires, plusieurs vaccins intranasaux (nasaux) sont en cours de développement pour stimuler les défenses spécifiques des muqueuses du nez, du pharynx, des bronches et des poumons. Ils peuvent être utilisés seuls ou en complément des vaccins injectables.
Pour finir…
Au moment où un vaccin contre le Covid-19 est autorisé, l’OMS, en collaboration avec les organismes de réglementation et l’Agence européenne des médicaments (EMA), s’assurent que l’autorisation respecte la sécurité, l’efficacité et les exigences de qualité avant de l’administrer à la population.